« Affolant », « consternant », « désespérant »… Les organisateurs des salons et foires qui se sont tenus à Paris Expo n’ont plus de mots pour faire état des conséquences économiques des grèves de la semaine dernière sur leur activité.

Salon du chocolat, Fiac, Foire d’automne, salon Forme et Santé ainsi que salon Silmo ont été « touchés de plein fouet » par les grèves des transports, la semaine dernière. Ce sont plus de 2.200 entreprises, au total, qui participaient à ces événements à Paris Expo, entre les 18 et 21 octobre, et « qui voient leurs investissements compromis », affirme un communiqué commun de l’ensemble des organisateurs, qui ne prennent « aucun parti » mais dressent un bilan catastrophique de ces quelques jours où le pays a tourné au ralenti.

Chute des visiteurs

La première conséquence visible de ce débrayage des transports est la baisse du nombre de visiteurs. A la Foire d’automne, par exemple, pour sa première édition à la Porte de Versailles, seules 37.500 personnes ont fait le déplacement, soit 50 à 70 % de moins que prévu. Au salon Forme et Santé, où la fréquentation a chuté de 42.300 visiteurs l’an dernier à 15.700 seulement cette année. Même constat au Salon du chocolat : sa créatrice, Sylvie Douce, estime qu’une « année entière de travail a été anéantie » et que son chiffre d’affaires « réalisé en quatre jours a été divisé par deux ». Au salon Silmo, consacré à l’optique, « l’image de notre pays en a pris un coup », déplore Eric Lenoir, commissaire général de la manifestation. Le risque ? « Qu’à terme les salons ne changent de ville, voire de pays ! » Même les salons les mieux « installés » peuvent être fragilisés, estiment ces organisateurs déçus. Cette perte toucherait, plus largement, l’économie française : chaque année, les retombées économiques des salons, dans l’hôtellerie, la restauration ou l’embauche de personnel pour ces manifestations s’élèvent à 5 milliards d’euros.


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