Au cours des dernières semaines, la suppression de 180 emplois chez L'Amy, premier fabricant français de lunettes et la liquidation d'une autre entreprise centenaire, le lunetier-horloger Odo ont répété un air désormais connu dans le bassin de Morez où, selon la CGT départementale, la filière perd 100 à 200 emplois tous les ans depuis dix ans.

Une baisse également constatée par le syndicat des lunetiers du Jura qui fait état de 3.287 salariés en 2004, contre 3.917 en 2000, fournissant la moitié de la production nationale de lunettes.

Coincée entre les géants de la mode italienne aux griffes prestigieuses et l'explosion des fabricants asiatiques aux coûts de main d'oeuvre beaucoup plus faibles, l'industrie morézienne, avec ses petites unités familiales, est à la peine.

"Pour une lunette produite en France, on en fabrique dix en Italie, cent en Chine. Il faut se convaincre que les volumes sont définitivement partis en Asie et travailler de notre côté à l'élaboration de produits complexes, en petites séries", assure Christian Receveur, président du syndicat des lunetiers du Jura.

Lui qui préfère le mot "mutation" à celui de "crise" veut croire en l'apparition dans le Jura d'un nouveau modèle de production basé sur la créativité, l'innovation et le marketing.

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. Source: www.Voila.fr
. Internet: www.Lunetiers-Du-Jura.com