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Le LBO

18/11/2006 - Lu 10412 fois
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Le "Leverage Buy Out" est un montage financier utilisé pour racheter une entreprise en ayant recours à l'emprunt. Il a été utilisé derniérement dans les rachats succèssifs de GrandVision et d'Alain Afflelou.
Le LBO est un montage financier utilisé pour racheter une entreprise inventé dans les pays anglo-saxons dans les années 1970 et importé en France au cours de la décennie suivante. Il est manié avec dextérité par des fonds de capital investissement comme les français Axa Private Equity, Butler Capital. LBO France ou les arnéricains Apax, Carlyle, KKR, BC Capital Blackstone ou TPG. En quelques années, ils ont fait main basse sur Accor, Taittinger, Cegelec, la SNCM, les surgelés Picard, les activités toiture de Lafarge, Pagesjaunes, mais également sur les opticiens Alain Afflelou et GrandVision.

La clé du montage ? Acheter une entreprise en s'endettant, grâce à des taux d'intérêt actuellement relativement bas, et faire payer le remboursement par la société rachetée. Pour racheter l' « entreprise cible », le fonds s'endette et apporte les fonds empruntés et ses propres capitaux pour constituer de toutes pièces une société holding, à laquelle sont associés, en général, les cadres dirigeants de la société rachetée.

C'est cette société holding qui rachète l'entreprise convoitée. Le fonds d'investissement va ainsi bénéficier d'un « effet de levier ». Pour ça, il faut d'abord se payer sur la sociètè rachetèe. C'est-à-dire faire remonter dans la holding suffisamment de dividendes prélevés sur la société rachetée pour rembourser la dette contractée et ses intérêts.

Il faut donc « bien gérer », comme disent les professionnels du LBO ! Réduire les coûts, maximiser les profits, faire remonter la trésorerie et au besoin ajusterer les effectifs. Ensuite, on revend aux meilleures conditions si possible. Si on a acheté 100 avec 40 de fonds propres et 60 de dettes et que l'on revend 120, on récupère 3 fois la mise au lieu de 1,2 fois si on avait payé cash. Il n'y a même pas besoin de revendre plus cher : si on revend 100, en avant fait supporter la totalité du remboursement de l'emprunt à la société cible, on récupère 2,5 fois la mise. Dans les faits, les fonds revendent souvent dans de très bonnes conditions !
Terreal (spécialiste de la terre cuite) rachetée à Saint-Gobain par Carlyle en 2003 pour 470 millions d'euros a été revendue 860 millions deux ans plus tard.

Autre avantage. Si la holding possède au moins 95 % de la société cible, elle va pouvoir bénéficier du régime de l'intégration fiscale. Dans ce cas, la holding et la cible forme un groupe qui va déduire les charges financières de l'emprunt de son résultat imposable. Le but est de réduire à zéro ce résultat imposable afin de ne pas payer l'impôt sur les sociétés. En clair, cela revient à défiscaliser les dividendes versés à la holding par l'entreprise rachetée. Dès le 1er janvier 2007, un avantage suplémentaire s'offrira aux LBO. Les plus-values réalisées lors de la revente de la société cible, à condition de respecter un délai de deux ans, (aujourd'hui imposées à 16%), seront quasiment exonérées.


Pour plus d'information :
. LBO sur Google
. Mon patron est un fonds d’investissement


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